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LA CONFITURE DE CYPRINE

 

 

Pour une nuit aux portes des contes d'orient il faut:

 

-         1 grosse figue

-         Une petite cuillère de miel

-         Une cuillère à café d'eau de fleur d'oranger ou de rose, au choix

-         Un état d'esprit érotique

 

 

Dans un petit bol, écraser la chair de la figue en faisant bien attention à ne pas mettre de peau. La figue devra être bien mure, gonflée et gorgée d'eau, comme le sexe d'une femme désirante.

Bien réduire en bouillie avec les doigts. Pensez que vous pourrez être amenée à préparer cette mixture devant votre amant, alors apprenez dès la première fois à y incorporer de l'érotisme. Vos doigts sont légers et vos gestes sont souples. Oubliez la fourchette ou la cuillère. Touchez la matière, pénétrez la figue, léchez vos doigts. La conscience du geste érotique vous rendra sensuelle.

 

Ajouter la cuillère à café d'eau de fleur d'oranger ou de rose, la rose donne un goût subtil et la fleur d'oranger de la fraicheur, à vous d'y associer vos propres symboles, l'histoire de la recette c'est vous qui la faites ! Mélanger bien, toujours avec les doigts. La chair du fruit et l'eau doivent bien s'emboiter et se pénétrer comme des amants vigoureux.

Incorporer le miel qui sert de liant. La confiture ne doit être ni trop liquide ni trop compacte. Votre œil, votre bouche et vos doigts seront vos seuls juges. Apprécier la texture. Si elle vous convient, déposer la dans une belle coupelle, aussi raffinée que votre mélange.

 

Lors des préliminaires avec votre amant, gardez près de vous un voile d'une couleur douce, un drap de soie, ou portez une liquette dans une matière souple, la soie est parfaite pour la manière dont elle glisse sur le corps et pour sa délicatesse sous des mains avides. La crudité du corps ne va pas avec ma recette. Elle est prévue comme une invitation ou une suggestion, aussi la lumière, les matières, le raffinement et l'état d'esprit ont une importance.

 

 

Lorsque votre amant remonte les draps ou votre nuisette pour se délecter de votre intimité, laissez le vous procurer un début de plaisir. Puis, lentement, et si possible sans qu'il ne s'en rende compte, plongez votre doigt dans la coupelle et portez le au bord de votre sexe. Mélangez avec un peu de votre cyprine et faites lui goûter votre nectar sucré. Je ne vous garantie pas qu'il finira la coupelle mais il est très probable qu'il reprendra une deuxième bouchée...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’amie intime

 

 

Tu me rencontres aujourd'hui dans ma dernière vie de femme. Je suis une femme seule et je travaille comme domestique pour une famille aisée de Tripoli. J'ai une chambre chez eux et le confort d'un foyer. Je les sers tous les jours. Je cuisine, je fais le ménage, les courses, je prépare les réceptions, comme si j'étais chez moi mais ce n'est pas pour moi. Je ne suis absolument pas malheureuse, j'aime ma vie, elle me repose et je n'ai pas de problème, avec personne. Je suis une presque vieille dame tranquille.

J'ai eu trois vies de femme. Celle d'aujourd'hui dont je n'ai pas beaucoup de choses à dire. Celle d'avant, et celle d'après l'avant, la plus belle.

Je me suis mariée à un garçon de mon quartier. Réputé sans histoires, il faisait un parti acceptable. On ne l'avait jamais vu à la plage draguer ou mater les filles, il avait un travail, une  maison et était prêt à fonder une famille avec une fille respectable et c'est tombé sur moi. J'étais toujours à la maison, j'aidais ma mère, je faisais correctement à manger, je ne médisais pas, je ne faisais pas d'histoire, j'étais une fille bien. Il a demandé ma main, nous nous sommes vu chez mes parents, il ne m'a jamais proposé de rendez-vous secrets à l'extérieur, ce qui était une marque de respect à mon égard et envers ma famille. En Lybie, du moins dans les villes, les filles bien ne sortent pas, elles ne font rien de tendancieux, et c'est pour cela qu'elles sont bien. Aujourd'hui les jeunes chantent, dansent, se montrent et disent qu’ils cherchent l'amour, mais à mon époque, on se mariait pour être plus fort, pour fonder une famille, et l'amour était censé venir avec l'habitude. Je dirais que l'amour c'était de l'attachement et puis pour moi, l'amour, c'était abstrait.

Nous nous somme mariés en été. Nous avons fait un beau voyage de noce au bord de la mer et nous avons visité beaucoup de villes. La Libye possède une très belle côte et des villages très anciens, en pierre, et des ruines dans lesquelles nous pouvions même dormir ! Nous avons été sages pendant ce voyage. Je ne savais rien du sexe et j'avais un peu peur. Il a pris sur lui et m'a laissée tranquille jusqu'au retour. Rendez vous compte, il ne m'a même pas vu nue !

A notre retour, j'ai pris mes marques dans ma nouvelle vie, j'ai fait connaissance de ma belle famille, j'ai rencontré mes nouvelles voisines et je me suis habituée à la présence de mon mari avec qui j'avais un peu plus d'intimité. J'acceptais ses caresses, je lui en faisais et nous avons fini par avoir un rapport sexuel. Cette nuit là, j'ai fini à l'hôpital avec 6 points de suture au niveau de l'anus... Tout ce que je savais sur le sexe était que la première fois ça fait mal. Mais ça m'a fait très mal. Je m'en suis remise à Dieu et j'ai accepté mon sort. Il ne voulait que par cette voie et deux mois après, j'étais techniquement encore vierge. Une après midi, il m'a fait l'amour normalement, et je l'ai trouvé doux, les sensations étaient plus agréables, même si au début, encore une fois j’ai eu mal. En me relevant j'ai découvert du sang entre mes jambes et j'ai pleuré. J'ai beaucoup pleuré, sous le choc, je criais que je ne voulais pas retourner à l'hôpital et que ce n'était pas normal de saigner. J'avais peur que mon ventre soit percé et que je ne pourrais pas avoir d'enfant. Il a ri pendant que je pleurais et m'a traité d'idiote, de niaise. Il m'a expliqué comment étaient faites mes parties intimes et m'a dit que si je n'avais pas saigné c'est qu'un autre était passé avant lui, que le sang c'était la seule preuve que j'étais bien vierge et qu'au lieu de pleurer je devais me réjouir pour lui. Il était vraiment dur avec moi. Encore une fois je m'en suis remise à Dieu. J'en souri aujourd'hui mais j'étais malheureuse.

Une fois dépucelée, je suis vite tombé enceinte. Mais même à 8 mois de grossesse, il voulait toujours exercer son droit à l’usage de mon corps, j’étais sa petite exclusivité et il m’usait beaucoup. Sa violence n'était que sexuelle, jamais il ne m'a battue ou insultée (du moins que lorsque j'avais fait quelque chose de mal). En public il était très poli avec moi et personne ne se doutait que ma vie n'était pas si gaie. J'ai accouché à la maison, il a insisté pour être là et je trouvais son regard lubrique, il regardait mon col se dilater, plus qu'il ne regardait son enfant naître. Je préfère me taire sur certaines choses mais l'élasticité du vagin lui a donné beaucoup d'idées... C’est loin tout cela mais j’en pleure encore aujourd'hui.

Mon fils est né et je n'éprouvais plus rien pour mon mari. Je ne voulais rien d'autre qu'être mère, faire grandir mon fils, lui assurer une bonne éducation, l'aimer. Même si mon mari continuait à me harceler, je ne pensais plus à mon sort. J'ai commencé à lui répondre ou à le rejeter si je ne voulais pas. Ca ne lui plaisait pas du tout, il s'est mis à me haïr. Quelques nuits, il ne rentrait pas mais je ne m'en inquiétais jamais, au contraire, je me reposais.

Après presque cinq ans de mariage, il a convoqué trois hommes dont mon père et il m'a dit devant eux : « Je ne te veux plus pour femme, je ne te veux plus pour femme, je ne te veux plus pour femme ». Trois fois la même phrase devant trois témoins et j'étais officiellement répudiée. Quel soulagement !

Mes parents ne souhaitaient pas me reprendre chez eux, mon fils appartenait à son père et vivait avec lui. Ma deuxième vie commence maintenant.

Je savais à peine lire et écrire et je n'avais jamais travaillé. Tout ce que je savais c'est que j'allais m'en sortir vite. Une cousine m'a hébergée une semaine et tous les matins, au lieu de pleurer sur mon sort comme j'en avais envie, je m'habillais, me coiffais et je sortais. J'ai fait le tour des grandes villas de Tripoli à la recherche d'une place de domestique. Au bout de trois jours une famille de médecins m'a engagée. Je m'en suis bien sortie. J'ai travaillé jour et nuit. J'en faisais plus que ce qu'on me demandait et je remerciais Dieu tous les jours d'avoir un toit, un travail et de quoi manger. Ma famille était fière de moi et elle savait que je ne tournais pas mal. Mes parents me visitaient une fois par mois et m'apportaient mon fils. J'étais heureuse et je savais pour quoi je me battais.

J'ai vécu un peu plus de deux ans dans cette famille qui recevait beaucoup. Un de leur invité régulier était un homme assez connu en Libye mais dont je ne peux pas dire le nom. Il m'appréciait, me trouvait jolie et gentille. Il a posé des questions sur moi et quelques fois, quand il rentrait d'un voyage, il m'apportait des chocolats que je gardais toujours pour mon fils ou m'offrait un foulard que je donnais à ma mère. Accepter ses cadeaux était une chose mais les utiliser pour moi valait consentement. Je ne me sentais pas très à l'aise avec sa gentillesse parce que j'avais peur de perdre mon travail. Et manque de chance je l'ai perdu. La maîtresse de maison voyait d'un mauvais œil l'intérêt qu'il me portait et pensait que je l'avais séduit en cachette. Ce n’était pas la peine de lui expliquer que je n’avais fait que répondre aux nombreuses questions qu’il me posait, parfois en public devant elle ou parfois discrètement. Elle m'a donnée un préavis d'une semaine.

Lorsqu'il l'a su, il m'a envoyé une voiture qui m'a emmenée dans un appartement en banlieue. Ce n'était pas très grand, il y avait un salon et deux chambres. La décoration ressemblait à celle des films égyptiens, partout des tapis soyeux et brillants, des couleurs assez vives mais qui étaient chics en ce temps là, des couvre-lits en satin, tout brillait et tout était neuf. Il y avait aussi une petite terrasse avec une table et deux chaises et aussi un oranger en pot, qui sentait tellement bon. Dans le salon, il y avait un mot posé sur une table. Je ne savais pas très bien lire et j'ai juste déchiffré les lettres mais les mots, je ne les comprenais pas tous. Alors j'ai attendu. Il est venu au bout de trois jours. Il m'a parlé d'amour, et de ma liberté, que je n'étais pas son esclave que si je voulais partir je pouvais le faire dès que j'aurais trouvé autre chose, qu'il voulait m'aider et que même si il me voulait aussi je ne lui devais rien. Moi j'avais réfléchi, j’avais décidé de rester là. Je me doutais qu'il y aurait une contrepartie, mais ça ne me faisait pas peur. Comme je le connaissais un peu et que je connaissais son intérêt pour moi, je n’étais pas si surprise de me retrouver là, dans cet appartement que je voyais comme un don de Dieu, une aide et pas un piège pour femme indigne.

Je l'ai écouté et j'ai décidé d'être avec lui. Malgré tous les risques que comporte une relation adultère en Libye, malgré sa notoriété, malgré sa femme, ses enfants, malgré ma famille. J'ai accepté de le voir une fois par semaine dans cet appartement où je vivrais. Pour m'occuper en semaine je pouvais travailler ou prendre des cours. J'ai choisi les cours, je voulais lire et surtout comprendre ce que je lisais. Dans les deux choix qu'il m'a proposés, les deux m'amenaient à une liberté, travailler m'aurait rendu indépendante et m'éduquer m'a appris à être moins dépendante des autres et à savoir mieux faire par moi-même.

J'ai raconté comment les choses se sont passées avec mon mari. Avec cette expérience, j'aurais dû être effrayée. Mais je n'ai pas attendu, je me suis remise à lui en entier. Je sentais que lui me traiterait bien. Nous avons commencé juste par nous prendre dans les bras, rien d'autre. Et je sentais sa chaleur. Au troisième rendez-vous nous avons fait l'amour. Et c'était de l'amour. J'ai oublié tout ce que je savais sur le sexe et j'ai tout appris avec lui. Je suis pudique par rapport à cette histoire, à cause des sentiments et du romantisme. Ca me fais encore rougir !

Je me suis dévouée et j'ai vécu pour lui et pour moi. Je savais que je vivais une relation réprouvée par la morale, pas bien avec nos coutumes. Pendant 19 ans avec lui, j'étais à l'écart des autres. C'est moi qui l’ai voulu comme ça. Ce genre de choses quand ça se sait, ça créé des jalousies, parce que même si c'est mal de vivre comme ça, il y a des femmes qui vont pas voir l'amour, mais juste l'argent et elles se disent : « Si c'était moi, je lui aurais soutiré beaucoup plus » ou, « Je suis plus belle qu'elle ! Si il me voit, il tombera sous mon charme et je le lui piquerais » ou juste « Elle n’a pas honte des hommes et elle n’a pas peur de Dieu celle là ». Alors, si c'est pour résoudre des problème comme ça, non merci ! Je ne fréquentais personne et mes seuls moments avec d'autres étaient mes cours particuliers avec ma professeure d'arabe et ma visite une fois par mois dans ma famille. Je retrouvais mes parents et surtout mon fils. Je n'avais rien dit à personne, ils étaient contents de me voir épanouie, de savoir que je travaillais dans une bonne maison, chez des gens bien (évidemment c'était mon mensonge). Quelques fois je leur faisais des petits cadeaux pas très chers ou précieux pour qu'ils n'aient jamais de doutes. Par les vagues ragots du coin, je savais que ma situation n'était pas unique. Que d'autres femmes vivaient comme moi. Juste une petite poignée, mais aucune d'entre elles n'a tenu sa langue, et c'est comme ça que les histoires filtrent. Moi, rien, je ne disais rien, je ne voulais surtout pas le trahir. C'est comme ça de notre coté de la Méditerranée. Soit le hasard nous fait vivre le grand amour dans le cadre légitime du mariage, soit on le trouve en dehors, et là, c'est risqué ! La faute est surtout rejetée sur les femmes : d'abord sur les mères des filles qui sont répudiées pour la mauvaise éducation qu'elles leur ont donné, ensuite sur l'épouse qui n'a pas su garder son mari dans son foyer et qui ne peut pas continuer son mariage en acceptant les relations adultérines de son mari, enfin et surtout sur la maîtresse qui a honteusement séduit un homme marié (ou un homme à qui elle n'est pas mariée) et qui ne l'a fait que pour assouvir ses ardeurs sexuelles et sa vénalité. Personne ne tient compte de l'amour, tout est ramené au sexe et à l'argent. La maîtresse est aux yeux de tous une prostituée, et la prostitution est illégale dans notre pays... L'homme lui s'en sort avec une mauvaise réputation mais même s'il divorce, il trouvera toujours une nouvelle épouse. La femme risque beaucoup plus, à commencer par être un paria !

Moi, je ne voulais faire de mal à personne. J'étais heureuse de lui plaire, de l'aimer pour de vrai, de recevoir de l'amour. Bien sur il m'entretenait. Il me donnait de l'argent toutes les semaines. Les premières fois, je me suis sentie sale. Je n’osais pas le toucher, surtout qu'il m'en laissait beaucoup, plus que mon ancien salaire, mais toutes les semaines ! Si je n'avais pas eu la tête sur les épaules, je serais devenue folle avec tout cet argent. J'aurais pu tout claquer en coiffeur, vêtements de luxe, chaussures, et tout ce qu'une femme aime. Mais non, l'argent qu'il me donnait, je le consacrais à nous. J'achetais des aliments fins pour de délicieux plats, de la lingerie, des livres car je lisais de mieux en mieux grâce à mes cours particuliers. Quand il venait, il me racontait ses journées, ses colloques et moi je lui lisais des poèmes. J'aimais beaucoup la poésie, surtout les poètes anciens qui parlaient d'amour, de voyages, de patrie, de femmes ou de tout à la fois. Nos moments, il les appelait « nos petits délices sucrées ». Et c'est comme ça que j'ai eu l'idée de mes recettes intimes. Des petites confitures raffinées à mélanger avec notre amour. Et quand tout s'est arrêté, j'ai commencé ma troisième vie de femme, avec la satisfaction d'en avoir été une.

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